Quelles raisons peuvent mener un homme à se dire proféministe et que peut-il faire pour aider le mouvement féministe? Voilà les deux questions discutées ici. J’entends proposer pour les hommes proféministes de pratiquer le contraire de l’empowerment (ou autonomisation), soit le disempowerment, c’est-à-dire une (auto)réduction du pouvoir individuel et collectif qu’exercent les hommes sur les femmes, et un (auto)positionnement d’auxiliaire par rapport aux féministes. J’entends aussi rappeler que c’est toujours par l’effort déployé par des féministes que des hommes deviennent proféministes.
Francis Dupuis-Déri
Publié par Recherches féministes, vol. 21, n° 1, 2008, p. 149-169.